Bonjour

Je voudrais qu'avec ce blog, nous échangions nos croyances sur tout ce qui concerne Dieu et les religions.

Les deux premiers articles sont une présentation de mon parcours de vie car celui-ci a conditionné mes réflexions, mes pensées et mes recherches et en définitive mes croyances. Je crois que c'est la même chose pour chacun d'entre nous.
Le pays d'origine, la croyance, le comportement des parents et tous les aléas de la vie conditionnent ce que nous devenons. Bien évidemment nous modulons tout cela selon nos potentialités et notre caractère.

Les autres articles, seront des informations ou des réflexions sur Dieu et sur de nombreuses religions. Le catholicisme prendra une place spéciale car c'est celle que je connais le mieux de l'intérieur.


lundi 25 juin 2012

jeudi 21 juin 2012

La vie après le couvent

Aussi bizarre que cela puisse paraître, les personnes de la famille opposées à mon entrée en religion ont été celles qui étaient les plus réfractaires à ma sortie car l'important était ce que les gens allaient penser


Quoi qu'il en soit, un jour de décembre, j'ai troqué mes habits religieux contre des habits civils, rendus alliance et bréviaire, qui étaient pourtant des cadeaux personnels, et mon père a signé un document de renonciation à  toute réclamation financière de la dot. 
J'étais libre physiquement ......mais pas encore dans l'esprit. Il restait encore formaté par les croyances de l'enfance et par la morale du religieusement correcte.


Seule dans mon petit appartement, j'appris à vivre la vie d'une adulte responsable d'elle-même. J'achevai les derniers mois de ma formation en Sciences Religieuses et en septembre,ma nouvelle vie professionnelle se partageait  entre l'enseignement de la religion dans une école secondaire et l'animation de groupes d'Action Catholique au niveau d'une région. Trois ans plus tard, je devenais Secrétaire nationale de ce mouvement et deux ans après Secrétaire européenne et Présidente du Bureau Européen de coordination des Organisations Internationales de Jeunesse. 
J'étais un prof à l'écoute de ses élèves, organisant des activités dans et hors l'école. L'énergie de l'âge et l'enthousiasme pour le message à transmettre me donnait des ailes dans le travail. 


Accéder à des responsabilités nationales et européennes m'apportèrent un épanouissement certain dans le travail. Je participais à des réunions dans les instances nationales et européennes.Je pouvais défendre des idées qui avaient des chances de se concrétiser un jour. 


En rencontrant les responsables du mouvement dans d'autres pays ou en me frottant à des dirigeants d'autres obédiences, j'ouvrais mon esprit à d'autres cultures et à d'autres croyances. Contestataire de naissance, je trouvais là de quoi alimenter mes interrogations et mes doutes.  
M'approchant davantage de l'appareil religieux, je ressenti une douloureuse indigestion. La foi de l'enfant faisait place non à une foi adulte mais à un rejet des croyances, des dogmes et des diktats de l'Eglise. De toutes les Eglises et de toutes les Religions.


Je dois reconnaître que le fait d'aimer un prêtre (amour partagé) en étant obligée de se cacher car l'Eglise catholique se croyant supérieure aux autres religions avait décidé sans fondement sérieux d'obliger ses prêtres à être célibataire n'a pas contribué a développer mon amour de l'Eglise. Ce n'est cependant pas cela qui a entraîné le rejet des religions mais mes lectures et mes réflexions.


Et DIEU dans tout cela ?


J'avoue que je ne sais pas. Comme François Mitterand, après ma mort, je pourrai dire: "maintenant, je sais". Mais, contrairement à Richard Dawkins, j'affirme qu'il est impossible de démontrer l'inexistence de Dieu et bien évidemment son existence non plus.
 Nous en reparlerons prochainement.


Si certains sujets concernant Dieu et les religions vous intéressent, faites m'en part et nous essayerons ensemble ou avec des spécialistes. de les clarifier et de les comprendre.

samedi 19 mai 2012

Genèse du bloc

Enfance d'Espérance

Lorsque j'étais enfant, je n'étais pas d'une famille catholique mais je suivais le cours de religion. Le cours de morale n'existait même pas dans cette école primaire d'une commune socialiste. J'ai été baptisée,  fait ma communion solennelle et ma confirmation. Je m'échappais parfois pour assister à la messe le dimanche et je me suis battue pour que l'on me permette d'aller chez les Guides. J'étais Argali beau fixe. J''ai adoré ces réunions et camps scouts. 
Je lisais beaucoup et j'aimais particulièrement les vies de personnages exemplaires comme Albert Schweitzer et  le père Damien, les rencontres de missionnaires avec les populations encore sauvages et tous les livres développant chez un personnage ou l'autre des sentiments moraux élevés et surtout la bonté, le don de soi, la justice sociale. je rêvais d'être médecin volant en Afrique afin de soigner les tribus reculées ou de partir comme missionnaire en Papouasie ou en Amérique Latine. 
Bref, j'étais un peu romantique, très religieuse et surtout très sociale. Un désir fou de justice et de charité m'animait tout entière.


A l'adolescence, premier coup d'arrêt: je ne serais pas médecin. 
Il n'était pas question que je parte à l'université pour de longues études. Je serais institutrice comme une amie de mon père. Je fus envoyée en pension dans une école normale relevant de l'enseignement officiel.J'étais obligée d'accepter les études, mais être pensionnaire, il n'en était pas question car à cinq minutes de chez moi, existait une bonne école normale tenue par des religieuses. C'est là où je voulais aller Je fis tant et si bien que je me retrouvai chez les Soeurs de la Providence pour 4 ans. J'avais cependant  la certitude intime que je n'exercerais jamais comme institutrice. Je détestais cela.
Au cours de ces études, alors que l'adolescence renforçait mes difficultés familiales, j'eu la chance de rencontrer une religieuse formidable. Je passais mes soirées à parler et travailler avec elle. C'était une amie, une mère. Je l'aimais beaucoup.Mais, je n'ai jamais compris pourquoi et comment ses supérieures avaient permis cela malgré la règle stricte dont je ferais la connaissance plus tard.
Après la retraite de fin d'école normale et malgré l'opposition de la famille je décidai d'entrer au couvent afin de mettre ma vie en accord avec mes principes. J'entrai tout naturellement chez les Soeurs de la Providence. Il y avait soeur MA et certaines autres avec qui je m"entendais bien. Je croyais les connaître mais j'avais oublié que connaître des individualités est totalement différent de l'insertion dans une communauté où tous les âges et tous les caractères se côtoient. De plus, la congrégation avait été créée pour l'enseignement et non pour les missions.Moi qui ne voulait pas être institutrice, cela posait un sacré problème dès le départ.

Je dois reconnaître que l'obéissance et moi ne faisions pas bon ménage. Se mettre à genoux pendant une demi heure devant la maîtresse des novices pour avoir la permission d'écrire et recevoir un timbre, ne pouvoir
prendre aucune initiative personnelle, ne pouvoir consoler quelqu'un parce c'est le grand silence, ne pouvoir caresser la tête d'un enfant parce que......quoi au juste? très peu pour moi. Le jour où une élève m'a dit: "Vous, soeur ME vous êtes gentille et très humaine mais dans un an vous serez coulée dans le moule comme les autres", je me suis dit que ce n'était pas possible et j'ai entrepris les démarches pour quitter le couvent.
La vraie vie commençait. ( suite au prochain article)